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Imaginer ma vie ...
21 juin 2013

Un pas de plus...

J'ai failli intitulé cet article « le premier pas », mais le premier a été franchi lorsque j'en ai parlé la première fois. « Beaucoup » de personnes savent maintenant, il y a donc eu un certain nombre de pas de franchi mais aujourd'hui fut un pas important. La gendarmerie. Même si je n'ai pas porté plainte c'est une étape et une étape significative pour moi.

 

Avec pour excuse une demande de renseignements, j'ai osé demander, parler, dire. Une information, ne pas savoir qu'en faire. Vouloir aider les prochaines personnes, être un témoin si besoin, être présente pour d'autres personnes/filles.

 

Dans un premier temps, ils ont été sceptiques. A trois pendant un moment à écouter mon histoire. Je n'ai pas pleurer, même pas eu les larmes aux yeux. J'ai du dire, expliquer pourquoi j'étais aussi sure de moi. Rappeler des souvenirs qui ont deux ans. J'ai été forte ; autant que je le pouvais. Même quand ils ne me croyaient pas, même lorsqu'ils m'ont dit que ce qu'on peut connaître sous ce nom, ne fait pas cet effet. « Et si j'étais venue il y a deux ans avec les preuves physiques de l'agression, ça vous aurait suffi ? ». Je me sens impuissante, seule, jugée, en colère aussi. Ils chuchotent dans la pièce d'à côté lorsqu'ils me laissent seule. Non, je ne me drogue pas, ne prends pas de médicaments, ne fume pas... Ou si peu et pas depuis que je suis rentrée. Je vais même à dire ça à un flic. Dire dans un commisariat que je fume de l'herbe. Well done. Je ne serais pas du tout fichée pour l'été moi ! Mais je m'en fous, je veux qu'on me croit, je sais ce qui c'est passé autant il y a 10 jours qu'il y a deux ans.

 

Pour lui, ça ne tient pas debout, les effets ne correspondent à rien qu'ils connaissent. Je ne peux pas dire le lieu, qui, quand, quoi. Black-out total. Ca semble incroyable, impossible. Mais je n'ai pas rêver les blessures. Et je vis avec.

 

Je reste seule un instant. Puis, le « chef » revient. On récapitule. Je réexplique avec la force des mots, ceux/celui que j'ose enfin utiliser. Avec le temps, il semble comprendre. Le déni. La honte. Le temps d'acceptation. J'aurai du en parler à ce moment là, faire une prise de sang, faire constater les blessures, la drogue. Trop tard pour alors. Mais encore possible pour maintenant. Mais je ne sais plus où j'en suis. Et si j'étais folle ?

 

Tout le monde doute de ma parole. Je suis, j' étais certaine de ce qui c'est passé. Mais j'en arrive presque à me demander si tout cela est bien réel. Ne serait-ce pas un mauvais rêve ? Un autre mauvais rêve ?

 

Pour cette fois-ci, il n'y a rien à faire et je ne voulais rien faire à part le signaler pour aider, prévenir, protéger si possible et peut-être un jour savoir. Pour il y a deux ans, il m'en reste encore 8 pour porter plainte. J'aurai pu le faire aujourd'hui, mais le gendarme a acquiessé à demi-mot : « ça ne servirai à rien ». Comment retrouver une personne après tout ce temps sans aucun souvenir ? Malgré tout, avant que je parte son comportement change. Je sais aussi qu'il a tiqué sur mon nom lorsque j'ai déposé l'équivalent d'une main courante. Quelqu'un qui connait ma famille ? Dans les villages... Je n'ai même pas demandé le sien.. Mais il était plus compatissant. Ce comportement montrait qu'il ne mettait plus (vraiment) en doute ma parole mais que malheureusement, il ne pouvait pas faire grand chose pour m'aider.

 

Je suis partie en m' « assurant » du secret professionnel et en pensant, qu'enfin, j'avais osé. Seule, ou presque. Avec pour seule aide mais tellement précieuse, un soutien intarissable, même s' il est outre-Manche. Il est peut-être trop tard, mais psychologiquement, j'espère que ça m'aidera.

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Commentaires
C
je ne peux pas savoir, et ne veut pas deviner. Mais je te souhaite beaucoup de courage pour te reconstruire... *hugs*
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