Bilan de St Martin 2013-2014

Tout ceux qui suivent un tant soit peu ce blog ou qui me connaissent savent que ces quelques mois ont été difficiles, très difficiles même.

Plusieurs raisons a cela. Tout d'abord, mes problèmes personnels, l'insécurité, le regard des hommes que je ne supportais plus là-bas... J'ai arrêté de faire du stop. Les bus ne passaient pas dans mon quartier. Je me suis donc coupée du monde.

Je n'ai pas réussi à sympathiser avec mon entourage et pour la première fois de ma vie, je n'ai pas eu ce ou cette ami(e) que je rencontre généralement très rapidement et qui est toujours présente. A Jersey, il y a eu Rachael ; en N-Z, il y a eu Jejay à Christchurch et Sabine à Pukekoe, en Suisse, il y a eu Sam ; en A-S, Greg m'a rejoint mais pour aider dans les moments difficiles il y avait Gemma tout le long du voyage puis Amanda à Sucre... Bref, des bons souvenirs mais cette fois ci, pas d'ami pour fuir de la maison et me changer les idées. J'avais Peggy mais sortir boire un café avec la personne avec qui ont vit... Christelle, ma copine de sport, aurait peut-être pu devenir cette amie mais après 5 mois, je m'étais déjà lassée.

Claire dit « it's not about the place, it's about people ». J'adore cette citation. Je la trouve tellement vraie. Et les gens n'étaient pas là pour moi. 

Cette année aussi, je n'ai pas eu la patience. Et je m'en veux. A quoi est-ce du ? Plus d'heures à étudier ensemble avec mon grand ? Trop d'heures de vie commune ? Son comportement qui change et m'agace beaucoup. Je prends sur moi pour ne pas remplir le rôle et/ou contredire les parents. Je me sermonne interieurement quand je le dis car ce n'est justement pas mon rôle. Mais à trop prendre sur moi, je m'énerve encore plus. Pas de défouloir à l'extérieur rend la tension encore plus, trop palpable. Je craque trop souvent, m'enerve, parle mal et je m'en veux. Trop tard le mal est fait.

Ambiance pas toujours facile à la maison. Pas de défouloir. Pas d'amis. Un boulot en extra où certaines heures ne sont pas payées ;on sent les tensions là-bas aussi. Je ne suis donc pas bien à St Martin. Il y a pourtant bien la plage à 5 minutes à pied, la piscine mais ca ne suffit pas.

Quelques jours avant mon départ, alors que j'étais bien occupée à parfaire mon bronzage sur la plage, j'ai remarqué un sentiment en moi. J'avais peur. Impossible de dormir malgré la fatigue, je tournais la tête, regardais à droite, à gauche et mon cœur battait fort. Là, je me suis dis que j'avais pris la bonne décision. Non pas que le pays soit si peu fréquentable. Mais je devenais folle et parano. Je n'ai jamais eu peur sur une plage et surtout pas en milieu d'après-midi. Mais là-bas si. Car un homme nu m'a proposé de se baigner avec lui sur cette même plage. Parce que je sais que les surprises ne s'arrètenet jamais sur cette île...

Jusqu'à la fin, je sais donc que j'ai pris la bonne décision en rentrant...