L'Escalade à Genève

(et un article de perdu, un..)

Pour continuer notre w-e, Sam m 'avait proposé d'aller à Genève faire "l'Escalade". Genevoise d'origine, elle adore cette fête et voulait me la faire partager. On y part dès le vendredi aprem. On dort chez sa mère. Grasse mat bien méritée après la soirée de jeudi et une sortie en boite le vendredi!

Samedi midi, il y a des invités. Fondue bressane, avec du poulet. Trop bon! Et la marmite en dessert...

Alors, quelques informations culturelles. L'Escalade est fêtée tous les ans en décembre à Genève. Cette fête commémore une bataille entre les savoyards et les genevois. Le 11 décembre 1602, nuit la plus longue de cette année, les savoyards tenterent de prendre Genève. Autant dire qu'ils se sont pris une belle decullotté! On en fait aujourd'hui le ridicule! Les enfants sont deguisés pour cela et les adultes aussi dans la rue durant tout le w-e.

Il y a beaucoup d'anecdote sur cette fête. Par exemple, que les savoyards avaient mesuré la hauteur des murailles mais n'ont pas tenus compte du fait qu'il fallait incliner les echelles et se seraient retrouver dans une situation delicate. Ou encore, cette femme qui, paniquée, a eu la force de bouger une armoire ancienne pour bloquer sa porte mais n'arrivait plus à l'enlever. On parle aussi souvent de ce sourd qui n'entendit rien de la bataille et voyant les corps au petit matin, conduisit tout le monde à l'église. Mais la plus connue et celle qui reste desormais est la marmite. On dit en effet, que les habitants, pris de cours, jetèrent tout ce qu'ils avaient sous la main par leur fenêtre sur leurs ennemis. L'histoire parle d'une femme, dont j'ai oublié le nom, qui aurait jeté sa marmite pleine de soupe et de légumes bouillants sur les soldats français.

C'est pourquoi, aujourd'hui encore, on casse la marmite (en chocolat) remplie de légumes en massepain et que dans le rue, on vend de la soupe (et du vin chaud!). Samedi midi, donc, traditionnellement, on a cassé la marmite. Normallement, le plus jeune et le plus vieux se tiennent pas la main et casse la marmite en disant quelques chose de très sympathique comme "Et c'est ainsi que perissent les ennemis de la République". On chante un chant en patois aussi. La plus jeune faisant du boudin, je me suis retrouvé à casser la marmite avec Max, le beau-père de Sam. On en a mit partout! Une française et un valaisan pour casser la marmite genevoise, faut pas avoir de fierté! (pas moi qui l'ai dis!)

Je n'ai pas récupéré la vidéo pour l'instant mais quelques photos.

       

Après cela, on devait aller voir la vieille ville et ce qui s'y passait. Mais on a finit vraiment trop tard. On retrouve Julia, amie de Sam chez qui on squatte à Genève. On va prendre un verre de vin chaud. On devait être deguisée mais vraiment mal geré le temps avec ce repas qui s'est eternisé. Dodo pas trop tard (après avoir refait nos ados et parler mecs toute la soirée!).

Dimanche, balade dans Genève et la vieille ville que je visite un minimum. Il y a encore des défilés, des fanfares, des gens deguisés et c'est sympa.

         

Le w-e se termine ainsi. Je n'aurais pas fais la grande parade de l'Escalade mais aurait malgré tout participé aux traditions avec une famille genevoise et profité un peu de l'ambiance de la ville.