Sucre- La Paz, Bolivie

Après m'être battu pendant presque deux semaines avec les assurances, avoir été alité plusieurs jours, je décide de quitter Sucre. Je sais que les 12h de bus vont être difficile mais il faut que je quitte cette ville.

Première tentative, en bus.  Je pars à la gare routière avec Luis et un ami à lui. Eux vont à Cochamamba. Je prends le bus pour La Paz ; tout devant au deuxième étage, je suis bien. Mais 30 minutes plus tard, à la sortie de Sucre, bloquage (article à suivre). On passera la nuit là, 11h à attendre qu'il nous laisse passer. Mais on ne passera pas. Le lendemain à 7am, des boliviens présents dans le bus perdent patience et exigent que l'on fasse demi-tour. Le chauffeur refuse. Finalement, je me joins au groupe qui part en direction de la gare routière pour demander remboursement. Je sais que normalement les compagnies ne remboursent pas mais sous la pression de la dizaine de boliviens, on arrive à récupérer le prix du ticket...

Deuxième tentative d'échapatoire de Sucre. L'assurance ne se décidant pas et perdant un peu espoir, je décide de prendre un vol pour rejoindre Greg à La Paz. L'idée étant et était de soit le retrouver pour voyager soit prendre un avion pour la France si mon rapatriement est enfin accepter. Grâce à une visite à un autre docteur et de nouveaux médicaments, je me sens mieux. Je me sens motivée à voyager avec Greg.

J'ai de la chance, le bloquage est au niveau de l'aéroport. J'ai seulement à marcher 100 ou 200m. L'aéroport de Sucre, capitale rappelons-le est « typique ». Il fait la taille de celui de Dinan, le plus petit que je connaise. La balance n'est pas electrique mais à aiguille, une vieille balance. Devant l'aéroport, les porcs se baladent et mangent allégrement dans le mini parc.

J'embarque avec du retard. On doit faire escale à Cachamamba. C'est la première fois que je fais escale sans descendre de l'avion ! On attend une demi-heure (ou plus) et on repart. Seulement, on décolle plus tard que l'heure à laquelle on devrait atterir à La Paz. Et Greg m'attend au terminal de bus pour aller à Copacabana. On atterit enfin à La Paz avec une heure de retard, je devrais être au terminal à cette heure et pas moyen de joindre Greg. Attente de bagage... « No mas ! ». Comment ça, y en a pas d'autre ?? Et mon sac à dos alors ?? On est une quizaine de personnes à ne pas avoir nos valises. Au bureau, on nous explique que pour des questions de sécurité et de poids, les bagages sont restés à Cochamamba. En toute logique, les gens ayant embarqué là-bas on les leur, il y a même des cartons, mais les sacs des personnes ayant embarqué en premier, on fait escale !

Je deviens folle. La dame au comptoir me dit que je peux l'attendre et le recupérer dans une heure et demi ou aller à leur bureau demain matin en ville. Demain, c'est dimanche, je suis sceptique mais elle m'assure que si...

Je pars rejoindre Greg et arrive avec une heure de retard... Ca fait plaisir de le voir même si je suis totalement stressée...