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Imaginer ma vie ...
2 juin 2013

Mon Sucre, Bolivie

J'ai attendu trop longtemps pour faire cet article. J'ai passé déjà « trop » de temps dans cette ville où j'ai voulu vivre pour pouvoir la décrire juste en tant que touriste ou seulement d'un point de vue externe. Sucre, je l'ai vécu à ma façon. Sucre, c'est du bonheur et des difficultés sur la fin.

 

Voyons d'abord Sucre de la façon dont je l'ai vu au départ, avec les joies.

Première impression : Sucre est une jolie ville. C'est la « ville blanche ». J'apprends que les colons espagnols ont peints les murs des bâtiments en blanc pour garder un peu de fraicheur.

Petit point culture : Sucre est la « capitale » de Bolivie. Ne vous avisez pas à dire le contraire dans les parages. Elle fut la ville la plus riche des colonies espagnoles et c'est pourquoi son ancien nom est « La Plata », l'argent. Aussi en raison de la précense proche de mines d'argent (Potosi) qui ont fait cette fortune. C'est à Sucre que fut signé l'indépendance de la Bolivie (dont le nom vient du général Bolivar) et tient son nom d'un autre général, nommé Sucre. La Paz est la capitale administrative mais Sucre reste la Capitale - surtout pour les gens d'ici !

 

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Mise à part que ce soit une très jolie ville (enfin le centre, on s'entend), ce fut pour moi, une ville folle où, pour un moment, tout m'a semblé possible. Les opportunités apparaissaient de tous les côtés. Par exemple, quand en allant chez l'esthéticienne, je me retrouve embauchée en tant que mannequin pour le « Sucre Capital Moda », show international de mode et de coiffure. Moi, faire le mannequin ?? Devant les caméras nationales et sur la place centrale de la capitale ?? Oui ! Mais non... comme on le verra plus tard. Mais l'opportunité et le job était là.

Il y a aussi eu mes nombreuses visites au conservateur de musées. Celui qui insiste pour que je propose une conférence en espagnol. Celui qui me propose un poste sur deux ans (alors que ce n'est pas possible!!). Celui qui me propose de faire des fouilles archéologiques en septembre (mais non, moi je veux du musée, pas de la fouille). Et tous me disent de revenir les voir si j'ai un problème, une question ou juste pour discuter.

Il y a cet échange de travail-logement dans un hostel. L'annonce sur couchsurfing alors que je cherche et je suis prise de suite. Le sentiment d'être un peu à la maison, avoir des amis, des bonnes discutions.

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Le rêve d'ouvrir une auberge qui prend comme un coup de réalité avec une personne ici qui cherche quelqu'un comme moi pour tenir son « auberge internationale ». Mais là encore, la maladie aura mis des batons dans les roues...

Des cours qui sont presque facile à trouver... Des cours d'anglais tous les jours, d'autres trois fois par semaine. Des cours de français en attente de rencontre. Des sous-sous... De la survie au vue de mon compte en banque.

Sucre se fut aussi la demande en mariage d'un chauffeur de taxi. Lui qui veut parler à mes parents...

 

Sucre se fut la découverte d'une autre Bolivie et surtout d'autres bolivien(ne)s. On me les avait décris froid, n'aimant pas les touristes et se fut aussi ma première impression. Mais à Sucre, les gens me parlent, dans la rue - la dame qui me raccompagne à l'hostel comme ça ; les gens qui me demande d'où je suis, si j'aime la Bolivie-, au marché, discuter avec les vendeuses de fruits et légumes, de bijoux, tous les vendeurs en fait. Je ne peux m'empêcher de sourire quand ils me disent « La France, c'est loin ça non ? »  Oui, c'est loin et je sais bien qu'ils ne savent pas où c'est... Ce sont les filles de l'hostel enfin surtout une sur les deux boliviennes mais une femme adorable qui m'accompagne à l'hosto quand je fais mon allergie, va chercher mes medicaments, traduit, me re-explique, appelle son frère. M'aide tout simplement dès qu'elle peut. C'est aussi Jella, la coiffeuse du show que j'ai planté la veille qui malgré tout vient me rendre visite à l'hostel, m'apportant des boissons energisantes qui doivent m'aider à aller mieux. Quand je vais lui rendre ses talons et dire que je ne peux pas lui donner de cours d'anglais comme prévu car je rentre, elle essaye de me convaincre de rester ; veut que j'aille voir son médecin ; pour finir par me proposer de loger chez elle quelques nuits avant de me faire promettre que quand je reviendrai à Sucre, j'iraichez elle et non à l'hostel.

 

Sucre, se fut aussi des rencontres faciles et ça fait du bien. Le premier hostel remplit de français. Je n'oublierait pas Rémi et Ludo. La guitare. Le thé de monia pour les détraqués du ventre. Aude et Vincent, couple franco-belge avec qui j'ai fais un treck. Une anglaise, Daisy avec qui le feeling a été parfait à la première conversation. Mais aussi Pierre le français qui est tombé amoureux de Sucre il y a 2,5 ans et avec qui je n'aurai finalement pas réussi à prendre un café. Sans oublier tous les gens de mon hostel-maison... Les « guests », Billy, Yoah, Karen, Andrea que je retrouve après notre rencontre à Tupiza et tous les autres dont je ne retiens pas les noms... Luis, un volontaire mexicain dont j'adore la façon de pensée. La positive attitude est en lui, la nature, la psychologie aussi. Enfin, Amanda, la « boss » de l'hostel-maison. Mais elle meritera un article rien que pour elle.

 

Voilà, ça se fut mon Sucre, sans les visites mais Sucre comme je l'ai vécu , avec de la folie, des sorties, des caparaihinas à 1€ et danser sur de la trans pendant 3h en cherchant des feuilles... Un repas au marché, où on mange pour 90cts d'euros. Les repas dans differents petits restau, pincipalement végétariens. Il n'y a pas d'enseignes, il faut rentrer, ce sont des pensions où le repas complet coûte entre 1 et 1,5€.

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