C2c : Coast to côte trail

 Lorsque Christelle (ma copine de sport) m'a proposé de me joindre à elle et des amis pour faire le « coast to côte trail », en me disant que c'était assez physique, j'ai sauté sur un magazine touristique puis mon ordinateur pour savoir de quoi il s'agissait.

Ce trail est en fait une course qui va se dérouler dans deux semaines. Il y a le 18km pour les marcheurs et le 28km pour les coureurs. Le trail part de Key Hill, côté hollandais et arrive au Galion, côté français, d'où son nom (d'une côte à l'autre). Ce que je ne savais pas, c'est que les collègues en question vont en repérage pour la course en mode très sportif ! Alors qu'ils sont tous équipés de chaussures de trail, barres energétiques et un petit sac à dos d'eau, j'ai un sac à dos avec pique-nique et des baskets !

C'est parti ! La première demi-heure est terrible. Ca monte raide, rude, dure et ça monte encore et encore. Ils sont tous rapides et (heureusement) une autre fille traine un peu le patte avec moi. Ayant mal et peu dormi la veille, j'avais très peur de la migraine avec l'effort physique mais ca a l'air de passer.

On était un groupe de 6 mais très vite on se sépare. En tête, le seul homme, Alex et une autre fille. Derrière, Christelle, deux de ses collègues et moi. On ralenti un peu le rythme et ca va beaucoup mieux ! On m'avait prévenu qu'il y avait du dénivelés : 700m. Et 'est l'impression que j'ai. Ca monte, monte et monte encore. Et quand ça descend un peu, on remonte le double ! Je sais ce n'est pas vraiment le cas...

 Mais la vue sur l'aéroport international, le lagon est est superbe... Un peu d'escalade dans els rochers en passant... 

           

                  

Ce trail se fut aussi un peu d'aventure. D'abord, les piqures de guêpes auxquelles ont eu droit deux des filles. Ensuite, il a fallut passer tout près d'un essai d'abeille. Pour le coup, c'est Christelle qui se fait piquer, glisse dans les rochers, tombe, s'ouvre le menton et a le bras qui gonfle. Au moins dans mon gros sac, j'ai du baume du tigre et un foulard pour tenir le bras. On a eu peur a une entorse mais ca ne sera qu'un bel hématome. Ensuite, c'est moi qui glisse sur une pierre dans une descente d'herbes hautes. Je tombe assez bien et m'ouvre la main sur un rocher. Ca saigne, c'est plein de terre et d'herbe. Heureusement, j'ai trois infirmières avec moi ! Au final, j'ai un beau bobo auquel on a pensé faire des points mais restera avec des straps. Plus tard, on saura qu'Alex s'est fait une entorse et une des filles fait une reaction/infection au piqure de guêpes et on est toutes couvertes de griffures et autres bleus...

On marche le long puis sur un mur en pierre qui établit la frontière entre les deux côtés de l'île. Les esclaves l'auraient construit tout là-haut sur les hauteurs de l'île...

A une intersection, on hésite. Plus de marquage, et une seule direction indiquée « Colombier ». On sait qu'on doit passer par la lottery farm qui est près de Colombier, on prend donc cette direction. On marche, on descend avec peu de marquages et plus les mêmes... A un moment, un black apparaît sur notre chemin. Il est plus que surpris de voir quatre filles sortir de la montagne, nous dit qu'on ne devrait pas faire ca sans homme, ni sans téléphone... Un peu lourd mais pas méchant, il nous indique comment rejoindre la route. D'ailleurs, par un timing assez drôle, Christelle me dit qu'il ne l'inspire pas au moment où il sort un machette taille XL !

Il se trouve qu'on n'est plus sur le bon chemin et qu'il nous faudrait refaire la dernière descente en montée puis monter le pic Paradis qui est le pic le plus haut de l'île. Il est 12h30 et je n'ai plus le courage. Je ne suis pas la seule, on décide donc de rejoindre la route et d'arreter là.

On marche un petit peu et on arrive enfin à la route. Après un peu de stop, on arrive à Orient Bay, point final du trail inachevé. On se retrouve tous chez Alex et sa femme. Le temps d'apporter les premiers soins à tout ce petit monde blessé et le mari de Christelle vient nous chercher pour nous rammener à la maison.

A 2pm, je suis à table, sur la terasse pour grignoter (enfin!) mon sandwish. Dommage que l'on ai pas pu finir ce trail, j'aurai bien aimé. On avait un bon rythme mais il aurait fallu encore quelques heures de marche. Après quelques jours et usage d'une crème (que je juge miraculeuse) maison, je n'ai même pas trop de courbatures ! Ma main a du mal à cicatricer mais elle ne devrait pas tomber... La fin du trail se fera peut-etre dans l'autre sens, la semaine prochaine...